A l’est de la France, la Lorraine a une culture et une histoire bien à elle. Avec une population estimée à plus de 2 millions d’habitants pour une superficie totale de près de 24000 km², cette région frontalière a été le théâtre de nombreux échanges commerciaux auxquels elle s’est activement associée. Sans remonter trop loin dans le temps, voici une petit tour d’horizon sur l’histoire de la Lorraine.
La Lorraine avant le XXe siècle
Partager une frontière avec la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg n’a pas toujours été de tout repos pour la Lorraine. En 1729, l’influence de l’Autruche s’étendait jusqu’à Bar-le-Duc. Après le décès du Duc, la France craignait de perdre la Lorraine. L’empereur Charles VI lutte pour obtenir l’acceptation par la France de la Pragmatique sanction en échange de Lorraine et Bar. Ces deux anciens duchés furent placés sous la tutelle du roi déchu de Pologne, beau-père de Louis XV.
À la mort de ce dernier, Louis XV hérita des duchés qui deviennent des provinces de France installées à l’étranger. Toutefois, les taxes douanières sur les produits qui passaient de Lorraine en France ont été maintenues. A la fin de ce même XVIIIe siècle, François 1er roi de France, empereur du Saint-Empire et duc de Lorraine, épousa bientôt la fille de l’empereur. Marie-Antoine d’Autriche est le fruit de cette union. Elle devint, plus tard, reine de France avant d’être condamnée à mort pendant la Révolution française.
Un mot de Stanislas le bienfaisant
Personnage des XVIIe et XVIIe siècle qui compta beaucoup pour la ville de Nancy, Stanislas Leszczynski (1677-1766), connu encore comme Stanislas de Nancy a été chassé deux fois du trône de Pologne par son rival Frédéric-Auguste 1er de Saxe. Après avoir abandonné le pouvoir, il devint un acteur principal des lumières à Nancy. Après les destructions causées par les guerres de Louis XIII et Louis IV, il a doté la ville d’une architecture exceptionnelle. La place Royale érigée à la gloire de son gendre Louis XV est inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Ses initiatives sociales en avance sur son temps comme les hôpitaux, les écoles, les greniers collectifs, bibliothèques publiques, et secours aux plus démunis lui ont valu le surnom de « Bienfaisant ».
Une partie de la Lorraine était alors de langue germanique alors que l’autre se faisait imposer la langue française par l’intendant français Chaumont de la Galaizière.